Le président de la République, Joseph Kabila Kabange, ainsi que les membres du gouvernement y seront présents. La diaspora congolaise ne sera pas en reste. Partout au monde, les Congolais commémoreront cette date, se rappelant des pionniers de l'indépendance et tout ce qui a marqué cette période.
Champagne à l'ambassade et journées de rencontre pour la diaspora
En France par exemple, outre la manifestation qu'aura à organiser par l'ambassadeur – avec les corps diplomatiques d'autres pays accrédités en France – où ils prendront champagne, vin, gâteaux et tous autres babioles, oubliant la souffrance du peuple, les Congolais de France, réunis dans Pacof organiseront quant eux des journées de rencontre où ensemble, se partageront des souvenirs du pays.
Pendant une semaine, soit du 21 au 29 juin, diverses manifestations sont organisées pour permettre à tous les Congolais désireux de se retrouver avec les compatriotes et de se partager des souvenirs lointains.
D'autre part, Freddy Mulongo, connu sous son petit nom d' Eti Edan" vient de créer avec une équipe cosmopolite l'association 3RC afin de mobiliser et surtout conscientiser les Congolais à leur retraite. En effet, la plupart de Congolais installés en Europe, et plus particulièrement en France ne sont pas assurés d'avoir une retraite aisée. Pour ne pas avoir travailler et cotiser pendant au moins quarante ans.Leur vieux jours risquent d'être désastreux. A moins de continuer avec le système africain qui veut que les enfants prennent en charge les parents pour leurs assurer des vieux jours meilleurs. Au contraire, c'est le clochardisme qui les guette. Ces journées de réflexion devront leur permettre ainsi de penser à leur avenir pour ne pas connaitre des vieux jours malheureux.
Le slogan en vogue : les Chinois arrivent et vont construire
Sans doute, il en sera de même pour tous les Congolais de la diaspora. Tous vont fêter mais chacun à sa manière. Des Etats-Unis en Asie, les Congolais célèbreront cette journée avec faste mais sans toutefois se poser des vraies questions. A 48 ans d'indépendance, on est plus que majeur.
Et pourtant, le pays a du mal à rendre de l'envol. Les entreprises publiques comme privées sont gérées comme des "digablo" (boutique, ndlr). Le slogan en vogue, tous le savent, les Chinois arrivent et vont construire. Mais ils resteront pendant combien de temps, qu'est-ce qu'ils exploiteront en contre-partie et surtout qui restera assurer la maintenance ?
Il serait donc mieux de commencer à préparer le retour de tous ces cerveaux qui sont partis en refuge en Occident pour prendre la relève au lieu de rester les bras croisés. Les Chinois sont allés en Europe, ont pris l'essentiel et les ont adapter avec leur réalité. Pourquoi pas nous ?
Au lieu de ces cumulards de diplômes qui se vont passer pour des professeurs alors qu'ils sont incapables de créer ce qui existent déjà, il est plus que temps de nous reformater, comme le dirait le théologien philosophe Kä Mana, en vue d'avoir une nouvelle vue de l'avenir et pensée l'avenir autrement pour le bonheur de nos enfants et arrières-petits enfant.
Il est inutile de fêter pour le plaisir. Il faut surtout penser à l'avenir
Face aux maux qui rongent le pays, il est plus que temps que nous nous interrogeons sur son avenir. Nous devons parvenir à définir ce que nous attendons par développement et à quoi nous aspirons pour un avenir meilleur. Il serait inutile de fêter pour le plaisir. Il faudrait surtout penser à l'avenir, à ce qu'aspire la population et de mener des études de faisabilité pour rendre effective la volonté du peuple.
Ce qui ont la charge de diriger le pays doivent se mettre vraiment au service de la nation au lieu de continuer à rançonner les investisseurs potentiels qui veulent bien nous aider à sortir du sous-développement qui ronge le pays.
Avec tout ce que nous avons comme richesses, nous sommes à même de construire un pays plus beau et plus prospère. Il suffirait de la volonté de la part de nos dirigeants qui doivent proposer à la population une ne serait-ce qu'une ébauche de ce que doit devenir le pays dans les jours avenirs.
Les cinq chantiers proposés par le président de la République devront être un plan d'action nationale, accepté par tous et sur base desquels tout le monde se penchera pour une meilleure réussite.
Toutes les couches de la population devront donc être sensibilisées et se sentir concernées. De sorte qu'ensemble, nous trouvons des voies et moyens pour les concrétiser. Au lieu d'en faire l'apanage d'un groupe d'individus qui veulent se rendre populaires et indispensables. Les institutions passent, mais les hommes restent, dit-on. Lire la suite...